Italie: lancement de MioCinema
Entretien avec Andrea Occhipinti, Antonio Medici et Gianluca Guzzo
MioCinema, la première plateforme de VOD en Italie qui voit l'implication directe des cinémas, a été lancée la semaine dernière et sera active à partir du 18 mai. Le projet, comparable à La Toile en France ou Picl aux Pays-Bas, voit distributeurs, plateforme et cinémas unir leurs forces pour proposer une offre de cinéma complémentaire à la vision des films en salles. D’autres nouveaux projets de salle virtuelle, à l'initiative de plusieurs exploitants italiens membres d'Europa Cinemas, verront également le jour dans les prochaines semaines. Entretien avec Andrea Occhipinti (PDG de Lucky Red et de Circuito Cinema), Antonio Medici (président du CA de Circuito Cinema) et Gianluca Guzzo (PDG de MyMovies)
Comment est née l'initiative de cette plateforme VOD? Avez-vous été inspirés par des modèles déjà existants dans d'autres pays?
Occhipinti : Nous connaissions déjà des initiatives similaires dans d'autres pays, comme Curzon Artificial Eye en Angleterre ou la plateforme du distributeur A Contracorriente en Espagne. La situation actuelle a accéléré cette réflexion, à laquelle s'est ajoutée la frustration des salles qui, à cause de leur fermeture, ont interrompu le dialogue avec leur public. La combinaison de ces facteurs nous a amené à mettre en réseau les salles, le public, les distributeurs et MyMovies, la plus importante base de données en ligne sur le cinéma en Italie. C'est une forme de solidarité avec les salles encore fermées et en même temps un moyen de satisfaire l’envie de leur public de regarder des films de qualité.
Medici : En tant que distributeur de Bim et exploitant de Circuito Cinema, au début de cette crise, j'ai pensé qu'un outil était nécessaire pour poursuivre le dialogue avec le public, non pour l’éloigner des salles mais pour le cultiver et le ramener dans les cinémas rouverts. Nous n'avions pas envie d’abandonner notre public pendant tous ces mois face aux sollicitations constantes d'autres opérateurs, peu liés au domaine du cinéma.
Guzzo : Nous avons d'abord agi en parallèle. MyMovies avait déjà une plateforme de streaming née il y a dix ans mais pas toujours active. Lorsque cette crise et la fermeture des cinémas ont eu lieu, nous avons ressenti le besoin de revenir en ligne, d'abord en proposant du contenu gratuit directement sur notre site. Nous avons donc tous les trois réagi à cette situation, partagé nos idées et donné naissance à cette initiative commune.
Quels sont les acteurs à la base de cette initiative?
Medici et Occhipinti : Les acteurs à l'initiative de MioCinema sont Lucky Red, Circuito Cinema et MyMovies, en tant que plateforme qui possède déjà l'expertise technique et l'expérience pour lancer un service VOD. Ensuite, bien entendu, tous les distributeurs de films d'auteur et de qualité, ainsi que les salles avec une programmation conforme à notre stratégie éditoriale peuvent s’y associer.
Combien de salles seront impliquées?
Occhipinti : À ce jour, nous avons un peu plus de 100 salles participantes avec 270 écrans, présentes dans toutes les régions d’Italie*.
Ce sont des salles qui proposent un cinéma d’auteur, avec un profil et une programmation similaire à l'offre proposée sur notre plateforme, donc pas des multiplexes ou des cinémas plus commerciaux.
Comment fonctionnera techniquement la plateforme MioCinema?
Guzzo : L'utilisateur peut accéder à la plateforme en saisissant les données personnelles de base et son code postal. Ce dernier identifie la position géographique de l'utilisateur et propose les cinémas participants les plus proches de lui. L'utilisateur devra alors sélectionner le cinéma de référence à travers lequel il regardera les films. La géolocalisation est donc en partie technologique et en partie induite car c'est l'utilisateur qui choisit son cinéma parmi ceux situés à proximité, où il pourra cumuler des avantages, bénéficier de promotions combinées plateforme/salle et de bonus utilisables en salle lors de la réouverture. C'est une façon de permettre au spectateur de choisir son cinéma de confiance et qu’il souhaite soutenir.
Cependant, s'il n'y a pas de cinémas membres à moins de 40 km de l'utilisateur, ce dernier aura un accès direct à la plateforme sans choisir de cinéma de référence.
La plateforme proposera des films inédits et des films du catalogue en TVOD à l’acte, qui seront toujours accessibles et disponibles dans les 30 jours suivant l'achat.
Comment MioCinema soutient et rémunère les salles?
Occhipinti : 40% de chaque achat de films en première sortie sera versé à la salle choisie par l'utilisateur. Pour les films de catalogue et répertoire la part due à la salle sera d'environ 20%. Les films en première sortie coûteront environ 7€, tandis que les titres de catalogue seront à 2,90€ et 3,90€.
Quelle sera l'offre cinéma de la plateforme?
Occhipinti : La plateforme sera active à partir du 18 mai. Il y aura un film Premium VOD tous les 15 jours, c'est-à-dire un film en première sortie, pas encore en salle, comme LES MISERABLES de Ladj Ly qui aurait dû sortir sur grand écran en mars. Le nouveau film sera accompagné d'une série de titres de catalogue associés pour créer une continuation éditoriale, par exemple d'autres films passés du même réalisateur ou sur le même thème. En outre, la plateforme hébergera certains événements en direct à des jours et heures spécifiques, par exemple des avant-premières souvent accompagnées de présentations et de Q&A avec les auteurs ou des invités.
Certains films sortis en salles peu avant la fermeture de fin février peuvent également être repris sur la plateforme, dans le respect des fenêtres d’exploitation prévues.
Quels sont les éléments de MioCinema qui le différencient de l'offre de films en streaming et en VOD déjà présente en ligne?
Medici : L'idée de MioCinema est née car les salles sont à la base de l'initiative. Sans la présence des salles, nous n'aurions pas lancé une autre plateforme VOD.
Guzzo : La relation que cette plateforme entretient avec le territoire, sa fonction d'extension numérique de la salle. Le public peut trouver un écosystème qui lui est familier, comme celui de la salle. MioCinema vise à travailler sur le territoire à travers le réseau de salles participantes, qui ont une relation directe et personnelle avec leur public et peuvent donc les inviter à approfondir l'expérience vécue dans la salle également en ligne.
Le spectateur retrouvera le rôle de curateur de l'exploitant au sein de la plateforme, l'âme personnelle de la plateforme digitale, qui n'existe pas encore dans l'offre en ligne actuelle.
Pensez-vous garder la plateforme active même après la réouverture des salles? Dans ce cas, comment MioCinema se positionnerait-il par rapport aux salles et à la programmation de la salle?
Occhipinti : Le projet est de maintenir la plateforme en activité même après la réouverture des salles. Elle va amplifier la communication par rapport à l'offre en salle pour en augmenter le public. Nous voulons que ce soit un outil autour de la salle et non en conflit.
A la réouverture, l'idée est de trouver des titres qui sortent directement sur la plateforme sans sortie salle prévue, tandis que les films avec une sortie salle seront disponibles sur la plateforme dans le plein respect de la chronologie des médias.
Medici : La plateforme soutiendra aussi les films qui sortiront en salles, à travers une série d'initiatives combinées. L'objectif est de créer un réseau de salles comme lieux privilégiés pour les spectateurs qui aiment un certain type de cinéma de qualité. Ils trouveront plus de contenus sur la plateforme, en accompagnement des films qui sortiront en salle.
Pensez-vous qu'après cette crise de nouvelles dynamiques, de nouvelles règles et de nouveaux scénarios vont s’affirmer pour la sortie des films?
Occhipinti : Je ne pense pas que les règles sur les fenêtres d’exploitation changeront si facilement en Italie, à moins que les majors américaines et les grands groupes de multiplexes ne le décident et que cela ait des conséquences sur d'autres pays. Cependant, pour les films nationaux et les films plus modestes, il peut y avoir des dynamiques différentes liées à chaque pays.
Je pense qu'il sera plus facile de distinguer les films avec un fort potentiel en salle et ceux qui, après une avant-première en salle, pourront être exploités ailleurs, c'est-à-dire sur les plateformes.
Medici : Je pense que cette crise et la fermeture des cinémas ont accéléré les processus qui étaient probablement déjà en cours sur le marché, donc il y aura des films qui continueront à sortir en salle et qui y trouveront leur succès. Il y aura aussi des films qui sortiront directement en VOD et avec la plateforme MioCinema les salles adhérentes seront rémunérées même pour des films qui ne sortiront pas sur leurs écrans, ce qui dans le modèle traditionnel actuel ne se produit pas.
Pensez-vous qu'à la réouverture des salles, une éventuelle surabondance de films pourrait être favorable à la sortie de certains films directement en VOD?
Medici : Je ne pense pas qu'il y aura surabondance de films mais plutôt une pénurie, parce que les tournages sont arrêtés. Bien entendu, tout dépendra de la durée de cette situation exceptionnelle.
Depuis le début du confinement, MyMovies a proposé l'initiative «Io Resto a casa» (Je reste à la maison) sur MyMovies Live, en collaboration avec Pop Up Cinema, proposant des films et du contenu live gratuitement. En quoi l'offre sur la plateforme MioCinema sera-t-elle différente de ce qui est déjà disponible gratuitement sur MyMovies?
Guzzo : L'opération "Io Resto a Casa" est née juste après la fermeture des salles avec l'intention de réagir à la situation. Nous avons donc décidé de mettre immédiatement nos expériences en pratique et d'offrir chaque jour une animation spontanée qui, au final, a servi de support à ce qui se met en œuvre actuellement. Aujourd'hui grâce aux accords conclus avec nos partenaires, nous accélérons le processus de mise à disposition d'une offre VOD des salles via MioCinema. Les deux projets ne sont donc pas en concurrence, l'un étant en soutien de l'autre.
Maintenant MyMovies Live se concentre principalement sur les débats en direct et quelques actions ciblées, dans le but de créer une valeur ajoutée sur les autres initiatives développées en parallèle.
Une autre initiative de salle virtuelle également sur MyMovies vient d'être lancée par True Colours, la société de vente internationale fondée par Lucky Red. À qui s'adresse-t-elle et quels objectifs se fixe-t-elle?
Occhipinti : True Colours propose généralement des projections non commerciales de films italiens à l'étranger aux instituts culturels, festivals, cinémas qui organisent des rétrospectives thématiques. Dans une période où les projections physiques ne sont pas possibles, nous avons donné à ces opérateurs la possibilité de continuer à proposer des films italiens dans d'autres pays via une salle virtuelle, grâce au support technique de MyMovies. Bien que la « screening room Virtual Cinema » ait été créée ponctuellement, nous n'excluons pas que ce mode d'utilisation puisse rester disponible après la crise.
*53 salles participantes à MioCinema sont aussi membres d’Europa Cinemas, comme par exemple Eliseo et Mexico à Milan, Spazio Odissea à Cagliari, Multisala Odeon et Rialto à Bologne, Cinema Astra à Padoue, Cinema Aurora à Palerme, Kinemax à Gorizia, D’Azeglio à Parme, Filangieri à Naples, Quattro Fontane et Nuovo Olimpia à Rome.
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Mai 2020
Sonia Ragone
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MioCinema: la prima piattaforma VOD in Italia in collaborazione con le sale
In Italia é stata appena lanciata MioCinema, la prima piattaforma VOD che vede il coinvolgimento diretto delle sale cinematografiche, attiva dal 18 maggio. Il progetto, paragonabile a LaToile in Francia o Picl in Olanda, vede distributori, piattaforma e sale unire le proprie forze per proporre un’offerta cinematografica integrativa rispetto alla visione dei film in sala.
Altri nuovi progetti di sale virtuali, su iniziativa di esercenti italiani membri di Europa Cinemas, vedranno inoltre la luce nelle prossime settimane.
Intervista con Andrea Occhipinti (Amministratore Unico di Lucky Red e Amministratore Delegato di Circuito Cinema), Antonio Medici (Presidente del CdA di Circuito Cinema) e Gianluca Guzzo (Amministratore Delegato di MyMovies)
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Com’é nata l’iniziativa di questa piattaforma VOD? Vi siete ispirati a dei modelli già presenti in altri paesi?
Occhipinti: Eravamo già al corrente di iniziative simili in altri paesi, come Curzon Artificial Eye in Inghilterra o la piattaforma del distributore A Contracorriente in Spagna. La situazione attuale ha accelerato questa riflessione che era già in atto, a cui si é aggiunta la frustrazione delle sale che, a cause della chiusura, hanno interrotto il dialogo con il proprio pubblico. L’insieme di questi fattori ci ha portato a mettere in rete le sale, il pubblico, i distributori e MyMovies, il sito di più importante di risorse sul cinema in Italia. E’ una forma di solidarietà verso le sale che sono tuttora chiuse e allo stesso tempo un modo per soddisfare un desiderio di film di qualità da parte del loro pubblico.
Medici: Sia in quanto distributore di Bim che come esercente di Circuito Cinema, all’inizio di questa crisi ho pensato che servisse uno strumento per continuare a dialogare con il pubblico, non per sottrarlo dalle sale ma per coltivarlo e riportarlo nei cinema alla loro riapertura. Non ci siamo sentiti di abbandonare il pubblico per tutti questi mesi di fronte alle sollecitazioni continue di altri operatori non propriamente legati all’ambito cinematografico.
Guzzo: Ci siamo inizialmente mossi in modo parallelelo. MyMovies aveva già una piattaforma di streaming nata dieci anni fa anche se non sempre attiva. Quando questa crisi e la conseguente chiusura dei cinema si sono verificati abbiamo sentito l’esigenza di tornare online, dapprima proponendo contenuti gratuiti direttamente sul nostro sito. Quindi ci siamo attivati tutti e tre per reagire a questa situazione, abbiamo poi condiviso le nostre idee e partorito questa iniziativa insieme.
Chi sono i soggetti alla base di questa iniziativa?
Medici e Occhipinti: I soggetti iniziatori di MioCinema sono Lucky Red, Circuito Cinema e MyMovies, come piattaforma che già possiede la competenza tecnica e l’esperienza per lanciare un servizio VOD. Poi possono naturalmente aderire tutti i distributori di film d’autore e di qualità e le sale con una programmazione in linea con la nostra strategia editoriale.
Quante sale saranno coinvolte?
Occhipinti: Ad oggi contiamo più di 100 sale aderenti con 270 schermi in tutta Italia, presenti in tutte le regioni*.
Si tratta di sale che propongono un cinema di qualità, con un profilo e una programmazione affini all’offerta proposta sulla nostra piattaforma, quindi non multiplex o sale più commerciali.
Come funzionerà tecnicamente la piattaforma MioCinema?
Guzzo: L’accesso alla piattaforma da parte dell’utente avviene tramite l’inserimento dei dati personali di base e del CAP. Attraverso quest’ultimo dato viene identificata la posizione geografica dell’utente e gli vengono proposti i cinema aderenti più vicini a lui. L’utente dovrà quindi selezionare un cinema di riferimento attraverso cui vedere i film. La geolocalizzazione é quindi in parte tecnologica e in parte indotta, perché é l’utente che sceglie il proprio cinema tra quelli in prossimità, in cui potrà accumulare dei vantaggi, beneficiare di promozioni incrociate piattaforma/sala e di bonus da potere sfruttare in sala alla riapertura. E’ un modo per permettere allo spettatore di scegliere il proprio cinema di fiducia in cui andare e che vuole sostenere.
Tuttavia se non ci sono cinema aderenti all’iniziativa nel raggio di 40km dall’utente, quest’ultimo potrà accedere direttamente alla piattaforma senza scegliere un cinema di riferimento.
La piattaforma proporrà film inediti e i film di library in TVOD ossia in pay per view, che saranno sempre accessibili e visionabili entro 30 giorni dall’acquisto.
In che modo MioCinema sostiene e remunera la sala?
Occhipinti: Il 40% di ogni acquisto per i film di prima visione andrà alla sala che l’utente ha scelto, per i film di library e di repertorio la quota spettante alla sala sarà circa il 20%. I film di prima visione avranno un prezzo di circa 7€, mentre i titoli di library saranno a 2.90€ e 3.90€.
Quale sarà l’offerta cinematografica della piattaforma?
Occhipinti: La piattaforma sarà attiva dal 18 maggio. Ci sarà un film in Premium VOD ogni 15 giorni, ossia un film in prima visione non ancora uscito in sala, come ad esempio I MISERABILI di Ladj Ly che avrebbe dovuto uscire sul grande schermo a marzo. Il nuovo film sarà accompagnato da una serie di titoli di library ad esso collegati per creare una coerenza editoriale, ad esempio altri film passati dello stesso regista o sulla stessa tematica. Inoltre la piattaforma accoglierà alcuni eventi live in giorni e orari precisi, ad esempio delle anteprime spesso accompagnate da presentazioni e Q&A con autori e ospiti.
Alcuni film usciti in sala poco prima della chiusura a fine febbraio potranno inoltre essere ripresi sulla piattaforma, naturalmente rispettando le windows previste.
Quali sono gli elementi di MioCinema che lo differenziano dall’offerta di film in streaming e VOD già presente online?
Medici: L’idea di MioCinema nasce perché le sale sono alla base dell’iniziativa. Senza la presenza delle sale non avremmo lanciato un’ennesima piattaforma VOD.
Guzzo: La relazione che questa piattaforma ha con il territorio, la sua funzione di estensione digitale della sala. Il pubblico puo` trovare un ecosistema a lui familiare, come quello della sala appunto. MioCinema si propone di lavorare sul territorio attraverso la rete di sale aderenti, che hanno una relazione diretta e personale con i propri spettatori e possono quindi invitarli ad approfondire l’esperienza vissuta in sala anche online.
Lo spettatore potrà ritrovare il ruolo curatoriale dell’esercente all’interno della piattaforma, l’anima personale della piattaforma digitale, che nell’offerta online attuale non esiste ancora.
Pensate di mantenere attiva la piattaforma anche dopo la riapertura delle sale? In tal caso come si posizionerebbe MioCinema rispetto alla sala e all’offerta cinematografica in sala?
Occhipinti: Il progetto é di mantenere la piattaforma attiva anche dopo la riapertura delle sale. Questa piattaforma amplificherà la comunicazione rispetto all’offerta della sala per fare in modo che il pubblico della sala rimanga e anzi cresca. Vogliamo che sia uno strumento intorno alla sala cinematografica e non in conflitto.
Quando le sale riapriranno, ci saranno dei titoli che usciranno direttamente sulla piattaforma senza un’uscita in sala prevista, mentre i film che usciranno prima sul grande schermo saranno disponibili sulla piattaforma nel pieno rispetto delle finestre di sfruttamento previste.
Medici: La piattaforma sarà a sostegno dei film che usciranno in sala, tramite una serie di iniziative.
L’obiettivo é di creare una rete di sale come luoghi privilegiati per quegli spettatori che amano il cinema di qualità e che possono trovare dei contenuti in più sulla piattaforma, integrativi e di accompagnamento ai film che usciranno in sala.
Ritenete che dopo questa crisi si affermeranno nuove dinamiche per l’uscita dei film, nuove regole e nuovi scenari?
Occhipinti: Non penso che le regole sulle finestre cambieranno cosi facilmente in Italia, se non saranno le major americane e i grandi circuiti di multiplex a deciderlo e ad avere conseguenze sugli altri paesi. Per i film nazionali e più piccoli potrebbero invece esserci delle dinamiche diverse legate ad ogni singolo paese.
Credo che sarà più chiaro quali film avranno un forte potenziale in sala e quali invece dopo un’anteprima in sala avranno uno sfruttamento altrove, cioé sulle piattaforme.
Medici: Io credo che questa crisi e la chiusura delle sale abbiano accelerato dei processi che probabilmente erano già in atto nel mercato, per cui ci saranno dei film che continueranno ad uscire e che faranno il loro successo in sala. Ci saranno però dei film che usciranno direttamente in VOD e con la piattaforma MioCinema le sale aderenti saranno remunerate anche per quei film che non usciranno sui loro schermi, cosa che nel modello tradizionale attuale non avviene.
Pensate che alla riapertura delle sale un eventuale sovraffollamento di film possa essere favorevole per l’uscita di alcuni film direttamente in VOD?
Medici: Non credo che ci sarà un sovraffollamento di prodotto alla riapertura, anzi piuttosto una carenza di film, dato che anche i set sono chiusi. Naturalmente tutto dipenderà dalla durata di questa situazione eccezionale.
MyMovies ha proposto fin dall’inizio del lockdown l’iniziativa «Io resto a casa» su MyMovies Live, in collaborazione con Pop Up Cinema, proponendo film e contenuti gratuiti. In che modo l’offerta sulla piattaforma MioCinema si differenzierà da quanto già disponibile gratuitamente su MyMovies?
Guzzo: L’operazione «Io resto a casa» é nata appena dopo la chiusura delle sale con l’intenzione di reagire alla situazione. Abbiamo quindi deciso di mettere in campo da subito le nostre esperienze e proporre ogni giorno un intrattenimento spontaneo che alla fine facesse da sponda a quello che si sta mettendo all’opera ora. Oggi grazie alle intese trovate con i nostri partner, stiamo accelerando il processo di un’offerta streaming delle sale attraverso MioCinema. I due progetti quindi non sono in competizione, anzi l’uno é lo sviluppo dell’altro.
MyMovies Live diventa quindi principalmente incentrato sui dibattiti in diretta e poche altre azioni mirate, con l’intento di creare invece valore aggiunto alle altre iniziative parallele.
Un’altra iniziativa di sala virtuale sempre su MyMovies é stata appena lanciata da True Colours, società di vendite internazionali fondata da Lucky Red. A chi si rivolge e che obiettivi si prefigge?
Occhipinti: True Colours propone solitamente delle proiezioni non commerciali di film italiani all’estero ad istituti di cultura, festival, sale cinematografiche che organizzano rassegne tematiche. In un periodo in cui le proiezioni fisiche non sono possibili, abbiamo dato a questi operatori la possibilità di continuare a proporre dei film italiani in altri paesi tramite una sala virtuale, grazie al supporto tecnico di MyMovies. Nonostante la screening room Virtual Cinema sia nata con un carattere eccezionale, non escludiamo che questa modalità di fruizione possa restare disponibile anche dopo la crisi.
* 53 cinema aderenti a MioCinema sono anche membri di Europa Cinemas, come ad esempio l’Eliseo e il Mexico a Milano, lo Spazio Odissea a Cagliari, la Multisala Odeon e Rialto a Bologna, il Cinema Astra a Padova, l’Aurora a Palermo, il Kinemax a Gorizia, il Cinema d’Azeglio a Parma e la Multisala Filangieri a Napoli, Quattro Fontane e Nuovo Olimpia a Roma.
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Maggio 2020
Sonia Ragone
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