Réparer les vivants

REPARER LES VIVANTS, le troisième film de la réalisatrice Katell Quillévérés, est un récit poignant qui me suit depuis que j’ai assisté à son avant-première mondiale. Quillévéré parvient, avec force et beauté, à aborder dans ce film les thèmes périlleux que sont la vie, l’éthique, la morale et la complexité des transplantations d’organes, à l’aide d’un scénario tentaculaire porté par un casting fantastique. Basé sur le livre du même nom écrit par Maylis de Kerangal, le film se concentre sur l’organe le plus essentiel du corps humain : le cœur. Il était d’abord celui du jeune surfeur Simon, 19 ans, avant son émouvant transfert dans le cœur de Claire, une mère mourante. Nous naviguons au fil de ce transfert entre les parents endeuillés de Thomas, l’équipe médicale et la famille de Claire. Le tout est construit avec intelligence grâce à des scènes rêveuses et un montage talentueux qui nous emmènent au plus près des personnages et nous questionnent sur les concepts de la vie, de l’amour et de la mort bien au-delà des 104 minutes du film.